Homme d’affaires en pleine ascension en RCA, le Gabonais Ismaël Agnagano, a été expulsé de ce pays. Il est accusé de

« séjour irrégulier, trahison, complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat, espionnage et faux et usage de faux ».

Le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique centrafricaine  a décidé le 28 mars 2024 de l’expulser.

« L’accès et le séjour en République centrafricaine lui sont strictement interdits »

stipule l'arrêté. L’homme d’affaires gabonais revient au pays ce jeudi 04 avril par un vol de la compagnie Ethiopian Airlines, selon le quotidien L’Union qui rapporte l’information.

L’opérateur économique laisse deux entreprises prospères derrière lui

Tous ses biens ont été saisis. Patron de deux sociétés spécialisées dans l’audit et la sécurité privée, il arrive à Libreville aujourd’hui les mains vides. 

L’une de ses entreprises venait de décrocher un juteux contrat de sécurité avec la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac). Cette ascension a suscité une vague de jalousie parmi ses concurrents locaux à Bangui et le début de ses déboires avec la justice centrafricaine. Ses deux entreprises emploient 121 Centrafricains. Interpellé le 24 février dernier, il a été détenu dans des conditions rudimentaires dans un commissariat de la capitale centrafricaine pendant plusieurs jours. Si la famille est soulagée de revoir son fils, l’acharnement des Centrafricains à le dépouiller de tous ses biens, à l’intimider et à le maltraiter comme un bandit des grands chemins est une déchirure au cœur. Plusieurs questions restent sans réponse. Pourquoi l’expulser alors que les chefs d’accusation qui ont été retenus contre lui devaient conduire à un procès ?  Pourquoi la RCA l’a dépossédé de ses biens alors qu’il est accusé de complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat ? Pourquoi son retour arrive quelques heures après le séjour du président centrafricain Faustin-Archange Touadera au Gabon ?  

 

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